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La Chine, géant du poisson

L’usine du monde domine l’aquaculture sur le plan international. Elle en a fait une industrie high-tech. Mais ces élevages continuent à souffrir d’un excès d’antibiotiques et à polluer.

16 mai 2019, 00:01
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Les étangs carrés sont collés les uns contre les autres, sous une serre. Il y règne une chaleur moite, tropicale. Amy Min, la gérante des lieux, s’approche de l’un des bacs et en sort une feuille de palme sur laquelle reposent des petits globules blancs. «Ce sont des œufs de tilapia», explique-t-elle. «Ils passent environ une semaine ici, avant d’éclore.» Le bac suivant héberge des poissons juvéniles longs de trois centimètres. Celui d’après, des spécimens presque adultes. Elle leur balance une poignée de granulés. Une masse mouvante perce alors l’eau brunâtre, soudain traversée par les éclats argentés de leurs écailles.

Guangdong Five Longang Aquatic Science & Technology est l’une des nombreuses fermes d’aquaculture qui parsèment la province du Guangdong, au sud de la Chine. Elles produisent des poissons d’eau douce, comme le tilapia, le poisson-chat, le pangasius ou le bar. Le long de la côte, des crevettes, des écrevisses,...

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