Axel Weber, le président du conseil d’administration d’UBS, parle-t-il dans le désert? Depuis le début de l’année, le banquier, l’un des plus puissants d’Europe, exige des fusions entre grandes banques européennes (en excluant la sienne), afin de leur permettre de rester dans la course à la taille avec leurs concurrentes américaines. Les derniers chiffres bancaires viennent nourrir ses arguments.
Hier, la plus grande banque d’Europe, HSBC, à Londres, a publié ses chiffres pour l’année 2018: son bénéfice avant impôts atteint 19,9 milliards de dollars (autant en francs), en hausse de 16%. Ce chiffre est quatre fois supérieur au résultat net d’UBS, et dix fois plus élevé que celui de Credit Suisse, certes en rémission d’une profonde restructuration. Mais HSBC reste, au mieux, un compagnon de route pour les grandes banques américaines.
Assouplissements
Les six plus grandes banques outre-Atlantique ont publié des bénéfices cumulés de 111 milliards de dollars, l’an...