Certes, l’intention de la Commission européenne «n’est pas de mettre la France sous pression, mais de travailler bien» avec elle, a souligné hier Pierre Moscovici, commissaire européen en charge des affaires économiques et financières. Il n’empêche: vu la situation des finances publiques du pays, la tâche qui attend Emmanuel Macron afin de s’attirer les bonnes grâces de Bruxelles – et de Berlin – est immense.
La France, mauvais élève La Commission européenne a présenté hier ses prévisions économiques pour 2017 et 2018. A «politique inchangée», a calculé Bruxelles, la France sera en 2018 le seul Etat membre de la zone euro à violer les règles budgétaires européennes, qui imposent aux Etats de maintenir leur déficit public sous la barre des 3% de leur produit intérieur brut (PIB), sous peine de s’exposer à des sanctions financières. Le déficit, qui se creuserait de 0,1% par rapport aux précédentes prévisions européennes, atteindrait...