L'Institut de recherche pour les politiques publiques affirme qu'elle risque de replonger dans la récession.
"Alors que nous nous apprêtons à passer en 2012, le mot qui semble le mieux décrire l'avenir pour l'économie britannique est l'adjectif +sombre+", juge mardi Tony Dolphin, le chef économiste de l'IPPR.
"La crise de la zone euro n'est pas résolue et les pays (membres) sont contraints les uns après les autres à des mesures d'austérité extrêmes qui se traduisent par des baisses de production. En conséquence, l'économie de toute la zone euro semble être entrée dans une récession modérée", poursuit-il.
"Le risque est que le discours sur l'austérité au plan national et la crise en Europe décourage la confiance, au point que l'économie dérive vers la récession", a-t-il souligné. "La seule bonne nouvelle est que l'affaiblissement de l'économie mondiale conduit à des taux d'inflation plus faibles", a-t-il noté.
"Les organismes de prévision, notamment la Banque d'Angleterre, s'attendent à une inflation proche de l'objectif de 2% d'ici la fin de l'année 2012 et rien dans les dernières données ne laisse à penser qu'il en sera autrement", estime-t-il.
Selon les dernières projections officielles britanniques, la croissance devrait s'établir à +0,9% cette année et +0,7% l'an prochain. Ces chiffres sont encore jugés trop optimistes par la plupart des économistes.
L'agence de notation financière Moody's a estimé le 20 décembre que le Royaume-Uni pourrait à terme perdre son triple A, meilleure note possible de la dette souveraine pour les agences de notation financière, en raison de l'impact de la crise dans la zone euro.