La publicité en ligne a poursuivi sa forte croissance l'an passé en Suisse. Selon l'institut Media Focus, les annonceurs ont dépensé dans ce domaine 674,4 millions de francs, contre 520,8 millions en 2011. Les annonces placées dans les moteurs de recherche ont continué d'afficher la plus forte expansion.
La forte hausse par rapport à l'année précédente reflète l'intégration des annonces figurant dans les annuaires en ligne, lesquelles ont atteint un volume de 100 millions de francs, a indiqué lundi l'institut zurichois d'études de marché. En revanche, les dépenses en publicité classique sur internet, comme par exemple les bannières sur les sites, ont diminué, passant en l'espace d'un an de 175,5 à 170 millions de francs.
Toutefois ce tassement ne devrait pas se reproduire cette année, ce secteur devant afficher une hausse de 13%. La part de la réclame classique sur le réseau des réseaux a elle atteint 25% en 2012.
Du côté des annonces insérées dans les moteurs de recherche, les dépenses ont bondi l'an passé de 158,6 à 210,5 millions de francs, ce segment représentant pas loin du tiers (31%) de l'ensemble du chiffre d'affaires de la publicité en ligne.
Diminution en janvier
En considérant l'ensemble du gâteau publicitaire helvétique, lequel a stagné l'an passé (-0,1%), la portion revenant aux annonces sur internet a représenté 8%.
Sur le seul mois de janvier 2013, l'ensemble des dépenses publicitaires a reculé de 2,1% en l'espace d'un an à 324,66 millions de francs.
Selon les branches, le secteur "Informatique + Bureau" a affiché la plus importante régression, les dépenses se contractant de 52,4%. Le repli a particulièrement touché le domaine des ordinateurs portables, la plupart des marques ayant restreint leur budget publicitaire.
Les branches "Articles ménagers et électroménager" (-45,8%) et "Electronique de divertissement/photo" (-32,2%) ont également été à la peine le mois passé. Le volume des annonces pour les produits alimentaires s'est aussi réduit de 14,6%.
Reflet de l'approche des scrutins populaires du 3 mars prochain, le secteur "Campagnes politiques" a vu ses dépenses exploser de 188,6%. Le camp des opposants à l'initiative contre les rémunérations abusives s'est montré particulièrement actif et dépensier, sa campagne figurant au 6e rang des produits et services générant l'impact publicitaire le plus important en janvier.