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La Suisse adopte le nouveau système de calcul européen du PIB

Avec l'adoption du système européen du calcul du produit intérieur brut (PIB), la Suisse a revu le sien à la hausse. La croissance du PIB au deuxième trimestre est désormais de 0.2% contre o% précédemment.

30 sept. 2014, 15:13
Cette révision à la hausse s'explique en grande partie par des impulsions plus marquées de la balance commerciale des biens et services, a souligné mardi à Berne devant les médias Bruno Parnisari, chef du secteur Conjoncture du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

La Suisse adapte son système de calcul du produit intérieur brut (PIB) en adoptant le Système européen de comptes (SEC 2010). En conséquence, les comptes nationaux ont été révisés pour la période 1995 à 2013 et la croissance du PIB au deuxième trimestre a été revue à 0,2%, contre 0% précédemment.

Sur un an, la progression s'inscrit désormais à 1,4%, contre 0,6% précédemment annoncé. Cette révision à la hausse s'explique en grande partie par des impulsions plus marquées de la balance commerciale des biens et services, a souligné mardi à Berne devant les médias Bruno Parnisari, chef du secteur Conjoncture du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

L'affaiblissement de la demande intérieure, déjà constaté précédemment, est toutefois à nouveau confirmé.

Sur la période 1995-2012, les changements conceptuels de méthodes de calcul et des données utilisées ont conduit à une progression du PIB comprise entre 5 et 6% selon les années. En 2011, année qui a servi de base pour ancrer les niveaux, la hausse est de 5,7%.

Elle s'explique pour environ 62% par l'adoption des prescriptions du SEC 2010, a expliqué Philippe Küttel, chef de section des comptes nationaux à l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les 38% restants sont la conséquence de changements dans les méthodes de calcul et de la prise en compte de nouvelles informations statistiques.

Le R&D est un investissement

La comptabilisation des dépenses de recherche et développement en tant qu'investissements joue un rôle central dans cet ajustement à la hausse. Jusqu'à présent, le système de comptabilité nationale ne permettait pas de mesurer l'influence de ces dépenses sur le PIB, qui étaient considérées comme d'autres dépenses courantes.

Dorénavant, toutes les dépenses d'armement seront également enregistrées dans le SEC 2010 comme un investissement. Le commerce de transit sera, en outre, désormais comptabilisé dans le commerce de biens et non plus dans le commerce des services.

"Grâce à ce changement de système, la création de valeur de la Suisse devrait mieux encore être comparable au niveau international", a souligné le directeur de l'OFS Georges-Simon Ulrich. Le but est de refléter de manière aussi précise que possible la réalité économique d'un pays, soumise à des changements constants.

Jusqu'à présent, le SECO et l'OFS utilisaient le système comptable SEC 1995. En accord avec l'Union européenne (UE), la Suisse a décidé d'adopter le SEC 2010, vers lequel tous les pays européens sont en train de basculer.

La croissance peu impactée

L'évolution de la croissance à prix constants est, pour sa part, peu impactée par la hausse du niveau du PIB. Elle enregistre une augmentation annuelle moyenne de 0,15 point de pourcentage entre 1995 et 2012.

Ce léger ajustement reflète essentiellement le poids accru des branches les plus dynamiques de l'économie suisse. La prise en compte des dépenses de recherche et développement comme investissements ne joue qu'un rôle marginal.

Selon les premières estimations des Comptes nationaux annuels de l'OFS, l'économie suisse enregistre en 2013 une hausse du PIB de 1,9% aux prix de l'année précédente. Compte tenu d'une légère baisse du niveau général des prix, le PIB à prix courants augmente de 1,7%.


 

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