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La veille de la raffinerie de Cressier renchérit un peu le mazout

En veille depuis mi-janvier, suite à la déconfiture de Petroplus, la raffinerie de Cressier (NE) devrait redémarrer ses activités d'ici à juillet. Durant ces six mois, l'inertie aura eu un impact sur le prix du mazout mais aucun sur celui de l'essence.

29 mai 2012, 14:28
Dix investisseurs auraient pris contact avec la direction de la raffinerie de Cressier.

"Pour l'essence, il n'y a pas eu de répercussion du tout", relèvent les acteurs du secteur. La raffinerie, qui ne maintient pour l'heure que des activités de veille, dont le coût reste inconnu, n'a donc pas pesé sur le renchérissement des prix observé à la colonne ces derniers mois.

Philippe Cordonier, responsable combustibles de l'Union pétrolière, assure que "l'augmentation du prix de l'essence n'est pas du tout liée à la situation de la raffinerie. Le seul prix du pétrole, tributaire du marché international, influe sur le prix des produits raffinés, même à quelques kilomètres seulement du site."

Renchérissement du mazout

Selon lui, même en cas d'arrêt prolongé de la raffinerie, les répercussions sur le prix de l'essence ne seraient pas significatives, puisqu'elles se dilueraient dans les mouvements du marché global. "Il n'existe pas d'effet interne au marché suisse", insiste-t-il.

"Les prix de l'essence autour de Neuchâtel sont déjà parmi les plus avantageux de Suisse", ajoute Roberto Cattilaz, fondé de pouvoir de la société de révision de citernes Grenacher, à St-Blaise (NE), à quelques kilomètres de Cressier. "Il n'y a aucun effet prix répercuté dans les environs de la raffinerie, le pétrole obéissant aux seules lois des situations boursières."

Mais il n'en va pas tout à fait de même pour le prix du mazout. "L'arrêt de la raffinerie a fait augmenter de 1 à 2 francs la facture pour 100 litres de mazout", poursuit Roberto Cattilaz. "C'est assez peu et loin d'être alarmant", estime-t-il toutefois.

Activités mystérieuses

En ce qui concerne le redémarrage des installations, le rachat du site par Varo Holding, annoncé début mai, doit recevoir l'aval de la Commission de la concurrence (COMCO). Celle-ci n'a pas encore reçu de notification de l'opération. Elle compte un mois de délibérations pour alors rendre une décision.

En attendant la reprise du raffinage, estimée à juillet selon les dernières informations, les 270 employés de la centrale ne chôment pas. Des activités de veille, dont non seulement le coût mais aussi la nature exacte restent difficiles à déterminer, s'y poursuivent quotidiennement.

"Chaque cas est spécifique et obéit à un processus interne bien établi, ce qui nous empêche de définir avec précision la nature de ces activités de veille", indique Philippe Cordonier. "En plus, nous manquons de connaissances sur le sujet. La seule veille connue en Suisse avant le cas Cressier concerne la raffinerie de Collombey en Valais il y a 15 ans."

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