Londres Florentin Collomp
Le gouvernement de David Cameron met tout son poids dans la balance pour alerter la population du risque économique d’une sortie du pays de l’Union européenne («Brexit»). Le Trésor a publié, hier, un rapport de 200 pages sur les perspectives qui attendent un Royaume-Uni faisant cavalier seul. Dans une tribune au «Times», le chancelier de l’Echiquier, George Osborne, sort l’épouvantail: «Quitter l’UE équivaudrait à s’automutiler.»
Le rapport évalue à 6% du PIB à l’horizon 2030 le manque à gagner par rapport au maintien dans l’union. Il se base pour arriver à cette conclusion sur un scénario «à la canadienne», le plus plausible selon George Osborne, dans lequel Londres négocierait avec l’UE un accord de libre échange similaire à celui qui lie le pays d’Amérique du Nord au bloc européen. Pour bien marteler son message dans les ménages, le Trésor traduit la perte d’activité par foyer à 4300...