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Le Britannique Mark Branson, un ancien d'UBS, à la tête de la FINMA

Le Britannique Mark Branson, ancien haut dirigeant d'UBS, a été nommé par le Conseil fédéral à la tête de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, la FINMA. Il en assumait déjà la direction par intérim depuis le 1er février.

26 mars 2014, 14:04
Mark Branson a un passé quelque peu houleux du côté du Japon, où il a été confronté à un trader actif dans la manipulation des taux de référence.

Mark Branson dirigera officiellement l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) dès le 1er avril. Le Conseil fédéral l'a désigné mercredi. Le Britannique, âgé de 45 ans, assumait depuis le 1er février l'interim à la tête de l'institution, après le départ de Patrick Raaflaub.

Après ses études au Royaume-Uni et quelques années passées chez Coopers & Lybrand, puis au Credit Suisse à Londres, Mark Branson est entré en 1997 chez SBC Wartburg, alors banque d'affaires de la Société de Banque Suisse (SBS). Avec la fusion l'année suivante de cette dernière avec UBS, il s'est ainsi retrouvé dans la nouvelle UBS issue de cette opération.

Appelé l'année suivante au siège central de Zurich du numéro un bancaire helvétique, il en devenait en 1999 responsable des relations avec les investisseurs, puis en 2001 chef de la communication à l'échelle du groupe.

En 2006, Mark Branson était nommé directeur général (CEO) d'UBS Securities Japan, où il était responsable de la banque d’affaires, des opérations sur titres, ainsi que de la gestion des actifs et de la gestion de fortune au Japon. Il est rentré à Zurich en 2008, directeur financier (CFO) de la division gestion de fortune et banque suisse d'UBS jusqu'à son passage à la FINMA.

Problème nippon

Il est apparu par la suite qu'un trader très actif dans la manipulation des taux de référence, notamment des taux interbancaires Libor et autres, opérait dans l'établissement nippon d'UBS à l'époque où Mark Branson le dirigeait. Il s'est toujours défendu d'avoir eu connaissance de ces agissements, voire d'y être impliqué.

La FINMA a pour sa part pris la défense à la fin 2012 du banquier britannique en soulignant qu'aucune des procédures connues dans le cadre de la manipulation du Libor visant UBS ne lui reprochait quoi que ce soit. Les enquêtes des autres autorités confirment qu'il n'était ni impliqué ni informé de ces problèmes liés aux soumissions de taux, avait-elle encore précisé.

Quelques jours auparavant, Mark Branson s'était récusé dans l'enquête de la FINMA sur le Libor à l'encontre d'UBS. Il voulait ainsi "éviter dès le départ toute apparence de partialité", avait dit à l'époque à l'ats Tobias Lux, porte-parole de l'autorité de surveillance.

Grincements de dents

Reste que des doutes ont continué à être exprimés sur son objectivité dans le traitement du dossier Libor. Et sa nomination à la FINMA avait déjà fait couler beaucoup d'encre, certains commentateurs goûtant peu les transferts entre le gendarme du secteur bancaire et les banques qu'il surveille.

 

 
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