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Le Conseil fédéral avait permis l'arrestation de Gerbier, témoin-clé de l'affaire Cahuzac

Dans l'affaire Cahuzac, le témoin-clé et cadre de la banque Reyl Pierre Condamin-Gerbier se trouve toujours en détention préventive. Le Conseil fédéral a indiqué mercredi qu'il avait donné son autorisation à l'arrestation du banquier.

17 juil. 2013, 12:00
L'ex cadre de la banque Reyl est en détention préventive.

Le Conseil fédéral avait donné son accord à l'arrestation par le Ministère public de la Confédération (MPC) de Pierre Condamin-Gerbier pour espionnage économique. Interpellé le 5 juillet, l'ex-cadre de la banque genevoise Reyl se trouve actuellement en détention préventive en Suisse. L'ancien financier est un témoin-clé dans l'affaire Cahuzac en France.

Dans le cadre d'une poursuite pour un délit contre l'Etat tel que le service de renseignement économique, l'autorisation du gouvernement est nécessaire, a souligné le procureur général de la Confédération, Michael Lauber, cité dans le quotidien "Le Temps" paru mercredi et dont les propos ont été confirmés par le MPC.

Son ancien employeur, la banque Reyl & Cie et sa filiale Reyl Private Office, a déposé le 17 juin une plainte pénale auprès du parquet fédéral. Ce Français installé en Suisse est accusé par la banque de vol, faux dans les titres et violation du secret professionnel et commercial.

Des faits qui ont également été vérifiés par le MPC: "La plainte n'est pas la seule base sur laquelle nous avons arrêté le prévenu", précise Michael Lauber. Mais à l'heure actuelle, la suite des procédures à son encontre et le type de peine qu'il encourt n'ont pas encore été établis.

Sa détention provisoire a été confirmée par un tribunal des mesures de contrainte. Elle doit être réexaminée à intervalles réguliers.

Le but n'est pas d'en "faire un exemple"

Auditionné en juin devant une commission parlementaire française comme témoin dans l'affaire Cahuzac, Pierre Condamin-Gerbier avait souligné posséder une liste "d'une quinzaine" de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse. Il avait alors assuré que Jérôme Cahuzac n'était qu'un "fusible" dans cette affaire. Le 2 juillet, il avait transmis cette liste à la justice française.

L'arrestation a provoqué plusieurs réactions de parlementaires en France. "Peut-être que ce n'est pas tellement bon pour notre réputation à l'étranger, mais nous faisons ce que notre loi nous ordonne de faire", a estimé le haut magistrat qui se défend d'avoir voulu "faire un exemple".

L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac a été contraint de démissionner du gouvernement français le 19 mars après avoir avoué avoir détenu un compte bancaire en Suisse, transféré ensuite à Singapour. Cette déclaration était intervenue après des mois de dénégation. Il a ensuite démissionné de son siège à l'Assemblée nationale.

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