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Le FMI juge "exagérées" les craintes d'une guerre des monnaies

Le FMI a jugé jeudi "exagérées" les craintes, exprimées par certains pays, d'une guerre des monnaies, qui devraient dominer les débats à la réunion des ministres des Finances du G20 à Moscou. Mais il appelle à garder un "oeil" sur cette question.

14 févr. 2013, 17:55
monnaies

"Notre évaluation multilatérale ne révèle pas d'écarts très importants sur l'appréciation des monnaies de référence", a indiqué le porte-parole du Fonds monétaire international Gerry Rice. "Les discussions sur une soi-disant guerre des monnaies semblent exagérées", selon lui.

Les craintes de dévaluation compétitive, récemment ravivées par le Japon, qui a fait tourner la planche à billet pour soutenir son économie, devraient figurer au menu des discussions entre les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, qui se retrouvent vendredi et samedi dans la capitale russe et auxquelles la Suisse a été invitée.
 
"Il faudra bien sûr surveiller l'évolution de la situation en gardant un oeil sur une démarche de coopération" entre grandes puissances, a ajouté M. Rice lors d'une conférence de presse à Washington, ajoutant que le FMI était prêt à jouer son rôle. "Le FMI est en mesure de contribuer à faciliter cette coopération", a-t-il ajouté.
 
Les appels se multiplient
 
Les appels se sont multipliés pour désamorcer les risques de guerre des monnaies. Les Etats-Unis ont appelé lundi le G20 à "éviter les dévaluations compétitives" qui sont une "source de conflit", un message relayé le lendemain par la Commission européenne.
 
Le G7 des principaux pays riches (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) a publié mardi un communiqué censé déminer le terrain en appelant à laisser les monnaies s'apprécier librement. Mais ces déclarations ont fait l'objet d'interprétations diverses et n'ont pas réellement permis de stabiliser le marché des changes.
 
Le porte-parole du Fonds a par ailleurs "salué" la récente décision du Venezuela de dévaluer de 31,75% sa monnaie, le bolivar, qui est soumise à un strict contrôle du taux de change. Les autorités de Caracas ont expliqué avoir fait baisser la valeur du bolivar, de 4,30 à 6,30 pour un dollar américain, afin de faire face à des "attaques spéculatives" contre leur monnaie.
 
Selon le porte-parole du FMI, le Venezuela doit toutefois encore "faire davantage" pour supprimer les "distorsions" qui affectent le marché des changes et améliorer le "climat des affaires".
 
Le Venezuela, dirigé par Hugo Chavez, a souvent répondu d'une voix très critique aux recommandations du FMI, et refuse depuis plusieurs années les évaluations économiques que le Fonds mène traditionnellement dans ses pays membres.
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