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Le G20 appelle Européens et Américains à agir contre la crise

Les grandes puissances du G20 ont appelé, lundi à Mexico, les Européens et les États-Unis à agir contre la crise pour lever les incertitudes qui menacent l'économie mondiale.

06 nov. 2012, 07:15
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Les grandes puissances du G20 ont appelé lundi à Mexico les Européens à mettre en oeuvre sans tarder leur "complexe" stratégie anti-crise et les Etats-Unis à résoudre leur propre casse-tête budgétaire. Objectif: lever les incertitudes qui menacent l'économie mondiale.

"La croissance mondiale reste modeste et les risques sont toujours élevés", affirment les ministres des Finances et banquiers centraux des principaux pays riches et émergents dans leur déclaration finale au terme de deux jours de réunion.

Ils citent particulièrement "de possibles retards dans la mise en oeuvre complexe" des décisions prises ces derniers mois par la zone euro, un éventuel tour de vis budgétaire trop "important" aux Etats-Unis, ainsi qu'une "croissance plus faible dans certains marchés émergents".

Mettre la pression

"Le G20 est là pour mettre la pression sur les uns et les autres", explique un haut responsable qui a participé aux débats.

Dans la déclaration, la zone euro, toujours sur la sellette pour sa difficulté à s'extirper de sa crise de la dette, réaffirme son calendrier en vue de la mise en place progressive d'une union bancaire à partir de l'an prochain.

Malgré une reconnaissance des avancées, il y a "sinon une impatience, une forte demande de voir tout ça se mettre en place de manière effective et concrète", explique le haut responsable.

Espagne

Lors de leur dîner dimanche, le ministre espagnol Luis de Guindos a présenté les réformes réalisées par son gouvernement. Il a assuré lundi que Madrid n'avait pas besoin pour l'instant de l'aide de la Banque centrale européenne (BCE) et de la zone euro pour faire baisser ses coûts d'emprunt - un geste qui, selon plusieurs observateurs, contribuerait à tourner la page de la crise.

"Pour cette année, le Trésor espagnol est bien financé", a-t-il affirmé à la presse.

Grèce

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a, lui, fait le point sur l'inextricable dossier grec, à l'orée d'une semaine à nouveau décisive pour Athènes, où le Parlement doit voter d'autres mesures de rigueur en échange de l'aide internationale.

Mais selon un responsable européen présent à Mexico, la réunion des ministres des Finances de la zone euro du 12 novembre, un temps présentée comme décisive pour l'aide à la Grèce, ne sera qu'un "point d'étape", avant un accord qui pourrait intervenir plus tard dans le mois.

"On n'a pas le pistolet sur la tempe pour arriver à une décision formelle le 12" sur le déboursement de cet argent vital pour Athènes et sur le délai de deux ans demandé par les autorités grecques pour mettre en oeuvre les réformes exigées, a-t-il affirmé.

Etats-Unis

Les Européens, mais aussi la présidence mexicaine du G20, ont, de leur côté, mis l'accent sur les difficultés des Etats-Unis.

Washington fait face à un "mur budgétaire" qui commence à effrayer ses partenaires: faute d'accord entre démocrates et républicains d'ici la fin de l'année, des coupes budgétaires et hausses d'impôts vont entrer en vigueur automatiquement pour réduire le déficit public américain, au risque de saper la fragile reprise économique et de mettre à mal une croissance mondiale encore convalescente.

Selon le communiqué, "les Etats-Unis vont calibrer avec attention le rythme de leur consolidation budgétaire", "tout en évitant un tour de vis trop important en 2013".

"Tout dépendra de ce qui se passe demain (mardi) aux Etats-Unis", a estimé le ministre espagnol à la veille de l'élection présidentielle américaine, tandis qu'un autre participant a assuré que tout le monde était confiant dans la capacité des Américains à parvenir à un accord.

Le forum des grandes puissances réaffirme enfin son engagement en faveur de la réduction des déficits publics, mais insiste sur le "moyen terme". "Le rythme de la consolidation budgétaire doit être approprié pour soutenir la reprise", affirme-t-il, laissant entendre que certains pays doivent ralentir ou mettre entre parenthèses leurs politiques de réduction des déficits.

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