Le Japon a déçu ses partenaires avec son engagement de réduction des émissions de 26% entre 2013 et 2030, pris en amont de la conférence des Nations unies sur le climat de Paris, la COP 21. Mais il entend contribuer au débat grâce à son avance technologique dans l’hydrogène, dont l’immense avantage est de ne rejeter lors de sa combustion aucune substance polluante – seule de la vapeur d’eau est émise.
C’est la nouvelle obsession du pays du Soleil-Levant, qui «a construit une vision sociétale sur le sujet en intégrant la dimension énergie et transports», résume Pierre-Etienne Franc, directeur des marchés et technologies avancés du groupe français Air liquide, très impliqué sur le sujet. «L’hydrogène est l’énergie du futur», selon le premier ministre Shinzo Abe, qui vise pas moins qu’un marché de 1000 milliards de yens (8,2 milliards de francs) par an pour la filière d’ici à 2030,...