Vache à lait de La Poste, PostFinance voit sa santé se dégrader semestre après semestre. Si la filiale bancaire du groupe public attribue cette détérioration à l’interdiction qui lui est faite par la loi d’accorder des crédits, son organisation et sa culture d’entreprise n’y sont pas étrangères non plus.
«Je suis frappé par la péjoration d’une série d’indicateurs économiques ces dernières années», relève le professeur Luc Thévenoz, directeur du Centre de droit bancaire de l’Université de Genève.
Profitabilité en recul
Si cette situation perdure, PostFinance ne pourra plus constituer l’essentiel du bénéfice de La Poste, auquel elle apporte près de quatre francs sur cinq. Il se pourrait même qu’elle essuie, d’ici deux à trois ans, des pertes qui, à terme, pourraient forcer la Confédération, son propriétaire par l’intermédiaire de La Poste, à la renflouer. Avec l’argent du contribuable.
Le premier semestre de cette année s’est achevé sur un recul...