Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le patron d'UBS a touché 10,7 millions en 2013

Le patron d'UBS Sergio Ermotti a vu sa rémunération nettement augmenter l'an dernier. Le Tessinois a perçu 10,7 millions de francs en 2013.

14 mars 2014, 11:06
Le patron d'UBS Sergio Ermotti.

Sergio Ermotti figure parmi les grands patrons les mieux payés de Suisse. Le patron d'UBS a perçu 10,7 millions de francs, contre 8,9 millions en 2012.

Le salaire de base est resté inchangé à 2,5 millions de francs. Le directeur général n'est toutefois pas le dirigeant le mieux payé du numéro un bancaire helvétique. Le chef de la banque d'investissement Andrea Orcel a touché 11,4 millions, ressort-il du rapport annuel d'UBS publié vendredi.

Pour rappel, UBS avait offert environ 25 millions de francs à Andrea Orcel pour qu'il vienne diriger la banque d'investissement. Recruté chez Bank of America Merrill Lynch, Andrea Orcel, banquier vedette italien, travaille pour UBS depuis l'été 2012.

La prime avait été accordée pour compenser la perte de salaire consentie lors de son passage de Bank of America à UBS. Source de nombreux déboires par le passé, la banque d'investissement, dont la taille a été réduite, a engrangé un résultat ajusté avant impôts de 2,5 milliards de francs en 2013.

Derrière la pharma

A ses côtés apparaissent ceux des deux géants pharmaceutiques bâlois Novartis et Roche, dont les directeurs respectifs Joe Jimenez et Severin Schwan ont touché l'an dernier 13,2 et 11,9 millions de francs. Le patron de Nestlé Paul Bulcke a lui touché 9,3 millions.

Au total, les membres de la direction d'UBS ont empoché 82,4 millions de francs en 2013, contre 70,4 millions un an auparavant.

Le président du conseil d'administration d'UBS Axel Weber a pour sa part vu sa rémunération passer de 3,6 à 6,1 millions de francs. Il faut dire que l'Allemand avait pris la présidence de la banque seulement en mai 2012.

La rémunération totale du conseil d'administration s'élève à 13,7 millions de francs, après 11,8 millions en 2012.

"Normalisation" des primes

Comme annoncé début février, UBS a fortement augmenté les bonus après la solide performance réalisée en 2013. L'enveloppe destinée aux rémunérations variables est ainsi passée en l'espace d'un an de 2,5 à 3,2 milliards de francs.

Le bond de 28% s'explique par le fait que ces primes avaient été réduites après le scandale de la manipulation du taux Libor. Le montant de 3,2 milliards destiné aux bonus correspond au bénéfice net réalisé l'an dernier par la grande banque (3,17 milliards de francs).

UBS relève avoir "normalisé" les niveaux de primes dans les segments pénalisés l'année précédente. La banque s'est astreinte à réduire l'écart avec les rémunérations du marché. L'affaire du Libor s'était soldée par une amende de 1,4 milliard de francs. L'établissement avait bouclé l'exercice 2012 sur une perte de 2,5 milliards.

Les changements de statuts, imposés par l'initiative Minder sur les rémunérations abusives, ne seront appliqués que l'année prochaine. Les actionnaires devront approuver à partir de 2015 la rémunération globale accordée à la direction et au conseil d'administration.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias