Vu de France, en pleine campagne présidentielle où il est question de sauvetage de sites industriels en difficulté, les propos de Sergio Marchionne, le patron de Fiat-Chrysler, sur l'automobile européenne devraient faire réagir. Pour lui, il n'y a pas d'autre solution que de restructurer profondément les usines automobiles européennes.
"Le secteur fait face à des surcapacités de production d'environ 20%, en particulier sur les petites voitures, qui tirent les prix vers le bas: c'est la raison pour laquelle presque personne ne gagne de l'argent en Europe. Cette incapacité à vendre tous les produits que l'on peut vendre, c'est exactement le problème auquel étaient confrontés les États-Unis en 2007-2008. Mais, là-bas, les constructeurs américains ont fermé 20% de leurs capacités, et maintenant, ils gagnent tous de l'argent", confie au Figaro celui qui est aussi cette année président de l'Association des constructeurs européens (ACEA).
Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Le patron...