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Le polo Lacoste, 80 ans, toujours la cote

Après 80 années à s'afficher le polo Lacoste, désormais en main suisse, a toujours la cote. Il sera la star de la campagne de publicité de la marque en 2013.

17 févr. 2013, 11:16
Le tennisman Andy Rodick apprécie le vêtement au croco.

A 80 ans, le polo Lacoste a révolutionné le vestiaire du sport avant de devenir une icône du quotidien reconnu sur toute la planète. Le vêtement est encore aujourd'hui "l'assurance-vie" économique de la société, rachetée en novembre dernier par le groupe familial genevois Maus.

Il se vend chaque année quelque 12 millions de polos dans le monde sur un total de 35 millions de pièces textiles Lacoste, secteur qui pèse 65% des ventes de la marque au crocodile. Pour les 80 ans, le groupe va d'ailleurs en faire la vedette de sa nouvelle campagne de publicité.
 
"Il était important de montrer notre produit iconique qu'on n'avait pas vu depuis longtemps. Tout le monde le connaît oui, mais c'est bien de le mettre en avant!" déclarait il y a peu le nouveau patron de Lacoste, l'Espagnol José Luis Duran.
 
Lacoste, c'est 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012 et 10'000 employés, dont 1200 en France. Le groupe Maus, propriétaire notamment de Manor, a racheté 100% du capital pour un montant chiffré à 1 milliard d'euros (1,2 milliard de francs).
 
Le crocodile
 
Le polo est né de l'imagination du champion de tennis René Lacoste, un des quatre membres de l'équipe de France, vainqueur de la coupe Davis de 1927 à 1932, surnommé le "Crocodile". René Lacoste en avait assez d'avoir froid sur les courts. A l'époque, les joueurs portaient des chemises de ville. Lui voulait quelque chose de plus pratique.
 
Il s'est alors inspiré des chemisettes des joueurs de polo à manches courtes et sans col pour élaborer un modèle dans un tissu léger et aéré - maille de jersey petit piqué -, avec un col et des bords-côtes. Son nom de code: 12.12. Son emblème: un crocodile vert brodé à hauteur du coeur. La production démarre en 1933.
 
Né à Troyes, berceau alors de la bonneterie, le polo y est toujours fabriqué, même si, mondialisation oblige, il l'est aussi au Maghreb, en Europe de l'Est, ou dans le sud-est asiatique et en Amérique latine.
 
Longtemps blanc, le polo est décliné aujourd'hui en une cinquantaine de couleurs, le stretch s'est invité pour lui apporter plus de souplesse, tandis que les modèles ont quitté les courts de tennis pour s'immiscer dans la vie quotidienne.
 
Direction artistique
 
Pour le rendre toujours désirable et contemporain, une direction artistique est arrivée il y a quelques années associée à des collaborations extérieures ponctuelles comme celle des designers brésiliens, les frères Campana.
 
A Troyes, les nombreuses machines tricotent encore ce fameux jersey petit piqué sur des métiers circulaires, alors que les bords-côtes le sont sur des métiers rectilignes. Pour fabriquer un polo taille 5, il faut 22 km de coton qui subira différents traitements dont des bains de couleur et de séchage.
 
Les crocos, qui ont adopté de nouvelles formes, sont toujours posés à la main avant d'être brodés.
 
L'usine a suivi l'évolution de la griffe qui s'est diversifiée dans le sportswear, la maroquinerie, tandis que d'autres licenciés gèrent lunettes, chaussures ou bijoux de la marque. Pour chercher toujours et encore de nouveaux clients, la griffe Lacoste, dessinée par le Portugais Felipe Olivera Baptista, défile deux fois par an à New York.
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