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Le Royaume-Uni vend ses parts d'Eurostar au prix fort

Le gouvernement britannique va céder ses 40% dans Eurostar à un consortium canado-britannique pour 1,12 milliard de francs. L'opération est dénoncée par les syndicats.

04 mars 2015, 14:55
Le gouvernement britannique a conclu un accord pour céder au prix fort ses 40% dans Eurostar à un consortium canado-britannique.

Le gouvernement britannique a conclu un accord pour céder au prix fort ses 40% dans Eurostar à un consortium canado-britannique. Une "excellente opération" pour Londres en ces temps de vaches maigres budgétaires.

L'opération doit rapporter 757,1 millions de livres (1,12 milliard de francs). Elle s'inscrit dans un plan de privatisations de 20 milliards de livres annoncé fin 2014, en vue de réduire la dette du Royaume-Uni, a précisé mercredi le ministère des Finances dans un communiqué.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le fonds d'investissement britannique Hermes Infrastructure doivent acquérir les 40% détenus dans la compagnie transmanche par Londres. Le Royaume-Uni va céder de surcroît l'action préférentielle qu'il détient dans Eurostar à la société ferroviaire.

Le gouvernement a souligné que le montant de la vente était plus élevé que ce qui était prévu lorsque le processus d'achat avait été lancé l'an dernier. Les médias britanniques avaient alors estimé qu'il pourrait en tirer jusqu'à 300 millions de livres.

"Il s'agit d'une excellente opération pour les contribuables britanniques qui dépasse nos attentes", a déclaré le ministre des Finances, George Osborne.

Dénoncé par les syndicats

Au contraire, plusieurs syndicats ont dénoncé l'opération. C'est "un nouvel acte de destruction du service public", a lancé Mike Cash, le dirigeant du RMT (Rail, Maritime and Transport union).

"George Osborne, à cause de sa croyance dépassée dans un thatchérisme déchaîné, vend une nouvelle fois les bijoux de famille", a renchéri Manuel Cortes, dirigeant de la TSSA (Association des employés des transports).

La compagnie ferroviaire française SNCF, qui détient 55% d'Eurostar, et belge SNCB, qui possède les 5% restants, ont encore la possibilité d'acheter la participation britannique. Elles bénéficient d'un droit de préemption, à condition de débourser 15% de plus que le prix convenu avec CDPQ et Hermes Infrastructure.

Cependant, la SNCF avait indiqué cet automne qu'elle n'était pas candidate à la reprise de cette participation.

Cette recomposition du capital (qui devrait être bouclée au deuxième trimestre) intervient alors qu'Eurostar, qui a célébré l'an dernier ses 20 ans, se prépare à d'importants changements. Notamment le lancement d'un service direct Londres-Marseille le 1er mai, et la mise en service en fin d'année de nouveaux trains Siemens, avant la perte probable de son monopole l'an prochain.

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