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Les banques genevoises pourraient perdre 3000 emplois

Si la réglementation suisse devait se durcir au-delà des normes internationales exigées, les banques iront là où les conditions seront meilleures pour le client, comme Singapour, Dubaï ou Londres. A Genève, la perte pourrait s'élever à 3000 emplois.

18 nov. 2012, 09:33
Les banques genevoises pourraient être appelées à supprimer entre 15 et 30% des emplois dans la gestion de patrimoine
Das Bankenviertel in Genf, aufgenommen am 8. April 2010. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Si la place financière cessait d'être compétitive, les banques genevoises pourraient être appelées à supprimer entre 15 et 30% des emplois dans la gestion de patrimoine, déclare Grégoire Bordier, président du Groupement des banquiers privés genevois, dans une interview au "Matin Dimanche". En clair, 3000 emplois passeraient à la trappe.

En 2011, si le nombre d'emplois dans le secteur a encore augmenté, la masse salariale a reculé en raison de la baisse des salaires variables distribués par le secteur bancaire, ajoute Grégoire Bordier. Le client - souvent recommandé par un avocat ou une fiduciaire - se voit déjà encourager actuellement à choisir le Luxembourg, Singapour ou Londres plutôt que Genève ou Zurich.
 
Interrogé sur un probable refus par le Bundesrat allemand de l'accord Rubik avec la Suisse, Grégoire Bordier reste serein pour l'heure. Comme le Bundestag a voté en faveur de Rubik, le sujet fera la navette entre les deux Chambres afin qu'un compromis soit trouvé. "Cette échéance n'est qu'une étape dans les négociations que nous menons avec l'Allemagne", note le banquier.
 
Et même si l'Allemagne refuse Rubik, il ne faut pas l'abandonner car il intéresse l'Europe: la Grande-Bretagne l'a ratifié et l'Italie est visiblement très intéressée à accepter ce principe d'imposition à la source. "Il ne manque qu'un deuxième pays européen pour rendre crédible cette solution helvétique", précise Grégoire Bordier.
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