Les établissements bancaires helvétiques sont "une ancre de stabilité en Europe", annonce le cabinet-conseil AT Kearney dans un communiqué vendredi. Son étude s'est intéressée à quelque 100 banques privées et groupes bancaires dans 24 pays d'Europe de l'Ouest et de l'Est.
Les auteurs sont arrivés à la conclusion que le secteur bancaire ne se rétablit que très lentement. Il y a certes des signaux positifs, comme la réduction de l'exposition aux risques, qui a pour conséquence une meilleure rentabilité. Mais il y a encore beaucoup à faire pour améliorer les rendements et l'efficacité des coûts.
Lauriers pour les banques suisses
Ce sont surtout les banques suisses qui récoltent des lauriers. En comparaison avec d'autres pays, le taux de risque est bas. Le rendement par client a quelque peu reculé (-2%) par rapport à l'année précédente, mais le rendement par collaborateur a augmenté (+1%).
En comparaison européenne, les établissements helvétiques présentent un bon ratio coûts-revenus, soit le rapport entre les charges administratives et le rendement. Selon l'étude, ce ratio est toujours inférieur de cinq points à la moyenne des autres pays d'Europe occidentale.
Les consultants constatent toutefois que les résultats des banques suisses ne sont pas satisfaisants, en ce qui concerne les programmes de réduction de coûts. Ils ne sont pas suffisants et une amélioration dans ce domaine est à peine visible. Par rapport à l'année précédente, les coûts ont baissé d'environ 3%.
AT Kearney voit un potentiel d'amélioration au niveau de la numérisation, notamment pour les opérations bancaires en ligne ou pour les offres mobiles de paiements. Les banques sont sur le bon chemin et doivent maintenir la cadence, selon l'étude.