Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les chefs des finances affichent leur pessimisme

Les chefs des finances des entreprises suisses ne voient pas l'avenir en rose.

23 janv. 2012, 15:24
argent_key

Plus de la moitié d'entre eux estime que la menace d'une récession pèse sur l'année en cours, tandis que deux tiers pensent qu'elle arrivera lors des deux prochaines années.

Pratiquement aucun responsable financier ne table sur des perspectives conjoncturelles positives, révèle un sondage mené en décembre et présenté lundi par le cabinet de conseil Deloitte. Par comparaison, en juin dernier, plus d'un dirigeant sur deux comptait encore sur un développement économique favorable.

"C'est la première fois que les directeurs financiers affichent un tel pessimisme" depuis que le sondage est réalisé, a déclaré Michael Grampp, chef économiste chez Deloitte, cité dans un communiqué.

La crise de la dette en zone euro, la force du franc et le recul de la demande aussi bien en Suisse qu'à l'étranger constituent les principaux motifs d'inquiétude des argentiers. Ceux-ci soulignent également la pression accrue sur les marges et les coûts à laquelle les entreprises sont confrontées.

Salaires en hausse

Malgré tout, les chefs des finances suisses ne jugent pas les perspectives de succès de leurs entreprises pires à la fin de l'année qu'un trimestre plus tôt. Ceux qui prévoient une augmentations de leurs effectifs en 2012 sont plus nombreux (30%) que ceux qui anticipent une réduction (18%). La majorité (52%) compte toutefois sur un statu quo.

La mauvaise conjoncture ne devrait pas empêcher les salaires de grimper quelque peu. Près des trois quarts des dirigeants (72%) prévoient une hausse modérée des salaires, 24% une stagnation et 4% une baisse.

Resserrement de crédit

Un responsable financier sur cinq estime en outre qu'une forme de resserrement de crédit touche la Suisse. Deux sur cinq considèrent la disponibilité de crédit comme "neutre", et pratiquement autant comme "bonne". Il y a six mois, la moitié des dirigeants la jugeaient "haute".

Michael Grampp, décrit pour sa part l'environnement du crédit en Suisse comme "toujours intact". Lundi devant la presse, il a toutefois fait observer que les petites entreprises parlaient de plus en plus d'une raréfaction des prêts.

Il s'agit de la dixième édition du sondage trimestriel mené par Deloitte auprès des directeurs financiers helvétiques. Cette fois-ci, 96 entreprises opérant dans des secteurs d'activités variés y ont participé. Quelque 25% d'entre elles sont des sociétés cotées à la bourse suisse et 75% de grandes entreprises privées.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias