Jeudi prochain seront célébrés les 100 ans des conventions collectives de travail (CCT) en Suisse. Alors qu'en 1911, elles portaient sur les salaires et les horaires de travail, c'est aujourd'hui la conciliation du travail et de la famille qui est au centre des négociations.
En 1911, l'idée que les organisations patronales et syndicales puissent conclure des CCT valables au nom de leurs membres a été ancrée dans le Code des obligations. Au cours des années suivantes, les CCT, qui réglementaient essentiellement les horaires et les salaires dans des branches particulières, ne se sont développées que lentement.
Avant la Première Guerre mondiale, l'Union syndicale suisse (USS) ne recensait qu'environ 45 000 employés soumis à une convention, issus principalement des secteurs de l'horlogerie, de la métallurgie et du bois. A l'époque, ce chiffre représentait environ 5% des personnes actives potentiellement concernées, soit celles qui n'étaient ni indépendantes ni employées par une régie...