La phase de croissance de l’économie romande est-elle solide? Durable? Michael Willimann en est persuadé. Responsable pour la Suisse romande des prêts aux entreprises et «primus inter pares» de la direction régionale de Credit Suisse, il dispose, pour porter cette analyse, d’une situation privilégiée. Entretien.
Constatez-vous aussi une accélération de la croissance de l’économie romande?
Absolument. Je suis plus optimiste cette année que je ne l’ai été depuis 2012. L’affaiblissement du franc y est pour quelque chose. Les entreprises avaient vite réagi à la fin du cours plancher, en abaissant leurs coûts. Aujourd’hui, la baisse du franc leur offre un nouveau bol d’air.
Quels secteurs d’activité sont les plus concernés?
Les entreprises exportatrices et les sous-traitants industriels sont les premiers concernés. Mais c’est surtout l’état d’esprit des entrepreneurs qui a changé, qui est devenu plus positif. Même l’immobilier, dont les prix avaient commencé à baisser, se reprend, principalement sur...