Petits entrepreneurs, guajiros (paysans), élégantes aux leggins multicolores, tous n’avaient d’yeux que pour un mini-tracteur rouge communiste, exposé sur le stand d’une entreprise... américaine, Cleber LLC. Une machine que ses concepteurs américains ont appelée Oggun, en hommage à la déesse de la Santeria, la religion afro-cubaine. C’était en novembre, au pavillon américain de la Fihav, la Foire internationale de La Havane, le grand rendez-vous annuel des affaires à Cuba. Signe que les Américains ont déjà débarqué sur l’île.
Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane en juillet, le rythme s’accélère. Le «business» américain n’a pas attendu la visite historique du président des Etats-Unis Barack Obama, prévue le 21 mars, pour étendre sa présence, tout en s’adaptant au contexte local.
Petit pays et pays pauvre
Le tracteur Oggun n’a ainsi rien à voir avec les engins géants des grandes exploitations du Middle West. C’est un petit modèle...