Il y a quelques jours, Kostas Papadimitriou a vendu ses dernières livres sterling en or dans une agence de la Banque du Pirée, habilitée elle-même par la Banque de Grèce à procéder à ce genre de transaction. Cette démarche, anecdotique en apparence, est pesante à tous les sens du terme pour cet homme de 68 ans. Et pour cause, à l’image des louis d’or, les livres britanniques en or sont, à double titre, considérées comme une poire pour la soif et une valeur sécuritaire, culturelle et affective.
«On les transmet à nos enfants et petits-enfants à chaque mariage, baptême ou moment fort d’une vie. Moi-même, je les ai héritées de mon père et de mes tantes après la Seconde Guerre mondiale. C’était tout leur patrimoine», confie avec amertume ce retraité de la fonction publique.
Posséder ces livres en or, c’est aussi «assurer ses arrières», à tel point qu’en 2011, lorsque...