Le Japon vise-t-il la lanterne rouge mondiale en matière d’égalité hommes-femmes? Il fait en tout cas tout pour la décrocher, à en croire le nouveau plan quinquennal du gouvernement en la matière, publié la semaine dernière. Dans la précédente feuille de route, le premier ministre d’alors, Shinzo Abe, avait promis que les postes de direction seraient occupés à 30% par des femmes d’ici 2020. Il avait même trouvé un nom: womenomics, comme il y avait eu les Abenomics. Or les femmes n’occupent aujourd’hui pas 15% de ces postes.
Cette fois, le gouvernement a énoncé vaguement que cet objectif sera atteint «dès que possible dans cette décennie» – ce qui peut se traduire, au vu de l’absence de mesures sérieuses pour y parvenir, par «jamais». Pire: la condition des Japonaises s’effondre. Dans un classement sur l’égalité des genres, établi par le Forum économique mondial, le Japon est 121e sur 153....