Economiesuisse est venue présenter, hier, à Berne, une étude visant une réforme de la politique agricole et, plus particulièrement, des paiements directs. Rien à voir toutefois avec le brûlot lancé, il y a un mois, par Avenir suisse, un laboratoire d’idées de l’économie, qui dénonçait une agriculture à 20 milliards de francs par an et qui proposait des réformes radicales.
«Economiesuisse ne demande pas une ouverture totale et brutale du secteur agricole», a prévenu d’emblée sa directrice, Monika Rühl. Elle plaide même pour le maintien, dans un premier temps, du moins, du budget alloué aux subventions agricoles, mais en les orientant davantage vers une agriculture productive et innovatrice.
Les leçons d’une brouille
Si l’économie s’intéresse soudain tant à l’agriculture, c’est pour une raison bien précise, à savoir le développement des accords de libre-échange et le frein que peuvent constituer les protections douanières. Pour Monika Rühl, d’ailleurs, la question centrale...