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Libre circulation: le large soutien des faîtières de l'économie

Les trois organisations faîtières de l'économie suisse ont tressé, ce vendredi lors d'une conférence de presse, une couronne de lauriers aux accords bilatéraux avec l'UE et en particulier à la libre circulation des personnes.

16 nov. 2012, 15:59
Ce sont principalement des personnes venant de l'UE qui immigrent en Suisse.

 

L'Union suisse des arts et métiers (USAM), l'Union patronale suisse et economiesuisse s'opposent clairement à ces initiatives dénonçant la libre circulation des personnes. Elles ont distribué vendredi à Berne des brochures et présenté un site Internet ainsi qu'un court-métrage qui visent à dépassionner le débat émotionnel autour de l'immigration.
 
Les deux initiatives "ne constituent pas des solutions viables". Selon les trois organisations, ces textes remettent en question une voie bilatérale qui fonctionne, sans présenter de solution alternative: "ces dénonciations risquent à terme de placer la Suisse dans une impasse", avertit Pascal Gentinetta, président de la direction d'economiesuisse.
 
Problèmes de surpopulation...
 
Pour les trois organisations, les aspects positifs de la libre circulation l'emportent sur des effets secondaires négatifs, tels que les trains bondés, les embouteillages, le manque de logements abordables ou le mitage du territoire. "La forte croissance de la population en Suisse aggrave ces problèmes", reconnait Pascal Gentinetta.
 
Valentin Vogt, président de l'Union patronale suisse, assure que l'économie est prête à contribuer à la recherche de solutions pour ces problèmes: "Nous ne voulons plus laisser faire le populisme bon marché", souligne-t-il.
 
Les faîtières ne souhaitent pas non plus faire des propositions à la va-vite, mais ont présenté certaines approches. Elles militent par exemple pour des constructions condensées dans les agglomérations, l'expansion des voies de communication ou une adaptation des tarifs aux coûts dans le domaine de la mobilité.
 
Selon Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'USAM, la présence dans le comité de l'initiative de l'UDC sur l'immigration de Jean-François Rime, conseiller national UDC et président de l'USAM, ne pose aucun problème pour cette campagne.
 
"Jean-François Rime a assuré de ne rapporter publiquement aucun avis opposé à celui de son organisation", fait-il remarquer.
 
... mais prospérité dominante
 
Les organisations faîtières de l'économie rappellent que l'entrée en vigueur des accords bilatéraux I a permis au produit intérieur brut (PIB), au salaire moyen ou à la capacité d'innovation de la place financière de progresser à un rythme plus soutenu qu'auparavant.
 
Pascal Gentinetta précise que le PIB helvétique n'avait crû entre 1992 - année du "non" à l'entrée de la Suisse dans l'espace économique européen - et 2002 que de 1,2% en moyenne par an, soit moins que la moyenne européenne.
 
Depuis l'entrée en vigueur des accords bilatéraux en 2002, la croissance helvétique a atteint 1,8% par an, alors que celle de l'UE n'a cessé de diminuer.
 
Positif pour la prévoyance
 
"L'ouverture à l'UE s'est montrée également positive pour les assurances sociales", souligne Hans-Ulrich Bigler. D'après les chiffres officiels, le montant total des contributions des travailleurs venant de l'UE est plus haut que celui des étrangers originaires de régions extérieures à l'UE.
 
"Les immigrés des 27 Etats européens et de l'AELE ont tout spécialement crédité l'AVS", insiste Valentin Vogt. "Ces personnes vont aider à aplatir la bosse générée par le baby-boom. Nombre d'ouvriers qualifiés ont d'ailleurs davantage cotisé que profité de l'AVS
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