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Moody's abaisse la note de 15 banques

Le Crédit Suisse et l'UBS font partie des établissements dégradés par l'agence de notation.

22 juin 2012, 08:39
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L'agence de notation Moody's a abaissé jeudi la note de 15 grandes banques occidentales, dont Credit Suisse et UBS. Parmi les autres établissements touchés figurent cinq banques américaines, trois françaises, trois britanniques, une canadienne et une allemande.

Les plus durement affectées sont les américaines Bank of America et Citigroup, dont les notes ont été rétrogradées à "Baa2" et ne se situent plus que deux crans au-dessus de la catégorie dite spéculative, selon un communiqué publié jeudi. Pour Credit Suisse, l'agence a abaissé le rating de Aa1 à A1 et celui de l'UBS est passé de Aa3 à A2, toutes deux avec une perspective stable.

D'autres grandes banques ont également subi des déclassements de la part de l'agence de notation, parmi lesquelles Morgan Stanley, JPMorgan Chase & Co, Goldman Sachs, Royal Bank of Scotland, mais également PNB Paribas, Crédit Agricole, Société Générale ou encore Deutsche Bank.

Trois groupes

Moody's a scindé en trois groupes, par ordre de solidité, les 15 banques. La sino-britannique HSBC, l'américaine JPMorgan Chase et la canadienne Royal Bank of Canada ont été versées dans le groupe de tête.

L'agence estime que malgré la taille significative de leurs activités de marché, ces trois banques ont "une capacité d'absorption des chocs supérieure à nombre de leurs pairs, matérialisée par des revenus provenant d'autres activités, généralement plus stables".

Moody's juge que ces trois institutions ont des fonds propres et une liquidité solides, tout en soulignant que leur exposition à la dette des Etats de la zone euro en difficulté et aux banques de ces pays est "contenue".

CS et UBS dans le 2e

A l'autre bout du spectre, l'agence a relégué dans le troisième groupe les américaines Citigroup, Morgan Stanley et Bank of America ainsi que la britannique Royal Bank of Scotland (RBS).

Moody's fait valoir que leurs activités de marché ont laissé à désirer dans leur gestion du risque ou ont été marquées par une forte volatilité. Dans le même temps, les sources de revenus tirées d'autres métiers sont plus ténues ou moins stables que pour leurs grands concurrents.

Les deux banques suisses affectées par la décision de Moody's figurent dans le deuxième des trois groupes, par ordre de solidité.

Cette annonce de l'agence de notation est la conclusion de la revue lancée en février. Moody's avait alors expliqué que les notes de ces grandes institutions ne reflétaient pas la dégradation des conditions de financement, l'élargissement des spreads de crédit, le durcissement de la réglementation et la détérioration des conditions d'activité.

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