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Pas d'alternative au taux plancher, selon le président de la BNS

Selon la BNS, il n'y aurait pas d'autre moyen de compenser la force du franc que de maintenir le taux de conversion plancher.

01 juil. 2012, 12:06
thomas_jordan

Le président de la Banque nationale suisse (BNS), Thomas Jordan, ne voit "dans un avenir prévisible aucune alternative au taux plancher" euro/franc. Il affirme en outre que la politique monétaire actuelle ne pose pas de problème en matière d'inflation.

"Pour le moment, nous avons des prix plus bas qu'il y a un an malgré le très fort accroissement de la masse monétaire", souligne Thomas Jordan dans une interview au "SonntagsBlick". Ainsi, le renchérissement ne devrait pas être un problème pour la Suisse ces prochaines années. "Au contraire: nous devons faire prévaloir le taux plancher, pour éviter une évolution déflationniste."
 
Aussi longtemps que le taux plancher constituera la politique adéquate, la BNS le défendra avec toute la détermination requise, a répété son président. Et il faut accepter aussi les risques éventuels d'une augmentation de la masse monétaire pour le bilan de la banque centrale: celle-ci est en mesure de les supporter.
 
Réaction excessive des marchés
 
Thomas Jordan s'exprime également au sujet du rapport de la BNS sur la stabilité financière, qui exhortait en particulier Credit Suisse à accroître rapidement sa dotation en fonds propres "durs" (part la plus solide des fonds propres). Dans la foulée de ce récent rapport et des articles de presse qui ont suivi, l'action de la grande banque a évolué à ses plus bas niveaux depuis près de 20 ans.
 
"La Bourse a surréagi", estime le président de l'institut monétaire. "Toutes les informations contenues dans le rapport sur la stabilité financière étaient déjà connues." Le message était équilibré et adapté à un contexte de détérioration, selon lui. La BNS a pour mission de contribuer à la stabilité financière et se doit d'exprimer de telles recommandations, a-t-il rappelé.
 
Quant au nouveau poste de son prédécesseur Philipp Hildebrand auprès de la société de gestion de fortune Blackrock, cela ne pose aucun problème du point de vue de la banque centrale, car il n'a aucun accès à des informations privilégiées, indique Thomas Jordan. De plus, il est toujours soumis au secret de fonction.
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