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Perte sèche de 2,51 milliards pour UBS

La banque UBS boucle l'exercice 2012 avec une perte nette de 2,51 milliards de francs, contre un bénéfice net de 4,14 milliards un an plus tôt. Les fortes amendes infligées en fin d'année n'y sont pas innocentes.

05 févr. 2013, 17:35
FILE - The July 14, 2011 file photo shows dark clouds above the UBS logo on the bank's head office in Zurich, Switzerland.  UBS AG agreed Wednesday, Dec. 19, 2012 to pay some US$ 1.5 billion in fines to international regulators following a probe into the rigging of a key global interest rate. In admitting to fraud, Switzerland's largest bank became the second bank, after Britain's Barclays PLC, to settle over the rate-rigging scandal. The fine, which will be paid to authorities in the U.S., Britain and Switzerland, also comes just over a week after HSBC PLC agreed to pay nearly US$ 2 billion for alleged money laundering.  (AP Photo/Keystone, Walter Bieri)

 

Comme attendu, UBS a clôturé le 4e trimestre et l'année 2012 sur une lourde perte. Sous le poids des charges liées à sa restructuration et des provisions constituées pour régler le scandale du Libor, le numéro un bancaire helvétique a essuyé l'an passé une perte nette de 2,51 milliards de francs.
 
Pour mémoire, UBS avait bouclé 2011 sur un bénéfice net de 4,14 milliards de francs, près de la moitié moins que les 7,53 milliards engrangés un an auparavant. 2012 a représenté une nouvelle année de défis pour l'industrie bancaire, l'environnement économique volatile ne restant pas sans effets sur la confiance des clients, a relevé mardi à Zurich Sergio Ermotti, le patron de l'établissement.
 
Le Tessinois a aussi évoqué les faux pas du passé, se référant à l'implication d'employés d'UBS dans le scandale de la manipulation du taux Libor. Sur le seul 4e trimestre 2012, la banque a plongé dans le rouge à hauteur de 1,89 milliard de francs, après un résultat négatif de 2,14 milliards entre juillet et septembre. Durant le 4e trimestre 2011, elle avait affiché un bénéfice net de 319 millions.
 
Comme déjà annoncé, la perte subie au 4e trimestre illustre en grande partie les provisions de 2,08 milliards constituées au titre de frais juridiques et de questions réglementaires. Empêtrée dans le scandale du Libor, UBS s'est engagée à verser 1,4 milliard de francs en amendes et restitutions de bénéfice afin de mettre un terme aux enquêtes.
 
Nouvelles charges de restructuration
 
A ces provisions sont venues s'ajouter des charges de restructuration de 414 millions. Ces coûts, qui ont entraîné une perte nette de 2,17 milliards au 3e trimestre, sont eux liés à l'accélération de la restructuration de sa banque d'affaires, Investment Bank (IB), annoncée fin octobre 2012.
 
Ce redimensionnement doit permettre à UBS de ramener d'ici à 2015 son effectif total à quelque 54'000 salariés, soit 10'000 de moins. A fin décembre, la banque aux trois clefs employait au total 62'628 salariés à temps plein, soit près de 2200 de moins qu'un an auparvant. En l'espace de trois mois, plus de 1100 postes ont disparu.
 
Depuis la mi-2011, UBS a ainsi réalisé des économies de quelque 1,4 milliard de francs. D'octobre à fin décembre, l'établissement a vu ses revenus fléchir de 6,29 à 6,22 milliards, alors que les charges se sont elles tassées d'un montant de 772 millions à 8,04 milliards.
 
Le débours essuyé au 4e trimestre résulte également d'une perte sur propre crédit de passifs financiers désignés à la juste valeur de 414 millions de francs. Par ailleurs, UBS a enregistré une charge d'impôts de 66 millions, contre un crédit de 394 millions trois mois auparavant.
 
Action volatile
 
La performance trimestrielle n'en a pas moins dépassé les attentes des analystes, même si les afflux nets de fonds ont décus. A la Bourse suisse, l'action UBS jouait au yo-yo. Après avoir ouvert en fort repli, le titre s'est repris en matinée, puis a évolué dans le rouge dans l'après-midi. A la clôture, il était quasiment stable (+0,06%) à 15,63 francs dans un marché des valeurs vedettes en hausse de 0,57%.
 
Dans l'activité clef de gestion de fortune, UBS a enregistré des afflux nets d'argent frais pour un total de 46,9 milliards de francs l'an passé, contre 35,6 milliards en 2011. Les flux sont demeurés soutenus tout au long de l'année dans la région Asie-Pacifique, les pays émergents ainsi que du côté des clients très fortunés.
 
En revanche, les afflux de fonds se sont fortement taris au 4e trimestre, passant en l'espace de trois mois de 7,7 à 2,4 milliards de francs pour la seule unité Wealth Management. Un assèchement qui reflète les sorties intervenues en Suisse et en Europe.
 
Wealth Management a dégagé un bénéfice trimestriel avant impôts de 398 millions de francs, contre 582 millions affichés fin septembre. Outre des revenus en baisse en raison de volumes de transactions moindres de la part des clients, la contraction s'explique aussi par la persistance du bas niveau des intérêts.
 
Prudence
 
IB à elle essuyé une perte avant impôts de 557 millions de francs au 4e trimestre, après un débours de 2,86 milliards au trimestre précédent. Evoquant l'exercice en cours, Sergio Ermotti s'est dit prudent, malgré l'évolution favorable enregistrée en janvier.
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