Les épisodes historiques l’ont démontré: une chute des prix du pétrole a toujours eu une incidence positive sur l’économie mondiale. Ce fut le cas dans les années 1980, à la suite du deuxième choc pétrolier provoqué par la révolution iranienne. Le doublement des prix entre 1979 et 1981 a pesé sur la conjoncture, alors que la baisse progressive des années suivantes s’est accompagnée d’une nette accélération de la croissance à partir de 1984. Dans les pays importateurs, dont la plupart sont des économies développées, les consommateurs profitent de l’effet d’aubaine d’un recul des prix à la pompe pour dépenser plus.
Effets positifs insuffisants
Les Etats-Unis, où l’automobile est omniprésente, y sont particulièrement sensibles. Olivier Blanchard, l’ex-économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), avait calculé en 2009, par exemple, que l’effet d’une réduction durable du prix du baril de 10% seulement aboutit à une augmentation de la production américaine d’environ...