La Suisse comptait en 2011 quelque 564'000 entreprises en 2011. Pas moins de 367'000 d'entre elles ou 65,1% sont des microentreprises, affichant moins de deux emplois en équivalents plein temps (EPT), a calculé l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Ces chiffres provisoires publiés vendredi ressortent d'une nouvelle série "statistique structurelle des entreprises" (STATENT) lancée par l'OFS, qui remplace l'ancien recensement des entreprises effectué jusqu'en 2008.
L'OFS a ainsi recensé aussi pour 2011 environ 188'000 petites entreprises - soit un tiers du total - offrant entre 2 et 49 emplois EPT, et 7600 ou 1,4% du total d'entreprises moyennes affichant entre 50 et 249 emplois. Quelque 1400 entreprises comptant plus de 250 emplois ou 0,2% du total complètent le tableau.
Les entreprises recensées représentent quelque 638'700 établissements - chiffre comprenant les éventuelles succursales et filiales - et 4,8 millions d'emplois, ou 3,9 millions EPT. 55,3% de ces emplois sont occupés par des hommes, 44,7% par des femmes, plus nombreuses à travailler à temps partiel.
Le secteur des services concentre la plupart des emplois, avec 3,6 millions. Le secteur secondaire en regroupe près de 1,1 million, tandis que près de 170'000 emplois ont été recensés dans le secteur primaire.
Pour la région lémanique - Genève, Valais, Vaud - l'OFS a dénombré 118'700 établissements et 894'000 emplois (736'000 EPT), et pour l'Espace Mittelland - Fribourg, Jura, Neuchâtel ainsi que Berne et Soleure - 138'200 établissements et 1,03 million d'emplois (812'000 EPT).
Contribution faible
Les caisses de compensation AVS recensent l'ensemble des unités de production et des personnes économiquement actives qui paient des cotisations à l'AVS. Grâce à l'utilisation de cette base de données, la statistique publique couvre désormais davantage d'entreprises, dont les microentreprises et les microemplois qui n'étaient pas pris en compte dans l'ancien recensement des entreprises, explique l'OFS.
Si le nombre de ces très petites entreprises est ainsi sensiblement plus élevé dans la STATENT, comparé à l'ancien recensement, leur contribution à l’économie nationale est généralement faible. Leur prise en compte permet cependant de donner une image plus complète des entreprises et emplois, souligne l'OFS.