Lonza a affiché des résultats en forte progression en premier semestre 2016. Le fabricant bâlois de spécialités chimiques a vu son bénéfice net bondir de 74,8% en rythme annuel à 194 millions de francs.
Le résultat avant intérêts et impôts (EBIT) a lui augmenté de 52,1% à 292 millions de francs, alors que le chiffre d'affaires a crû de 6% à 2,02 milliards, a indiqué mercredi Lonza dans un communiqué. La direction de la firme rhénane se félicite de récolter les fruits de ses efforts en matière de productivité.
Le résultat EBIT de base a progressé de 20% à 312 millions de francs. Ce chiffre exclut les effets d'amortissement, d'acquisitions, de changements dans la valorisation des actifs ou encore de frais ou charges jugés exceptionnels par la direction.
Deux divisions solides
Cette évolution positive est à mettre sur le compte de solides résultats dans les deux principaux segments. Specialty Ingredients, dont la production se destine notamment aux secteurs des cosmétiques, de l'alimentation et du traitement de l'eau, a présenté des ventes en hausse de 3% à 1,17 milliard de francs. Le résultat d'exploitation de base du segment a atteint 194 millions, en hausse de 12,8%.
La sous-traitance pour l'industrie pharmaceutique, réunie au sein de l'unité Pharma & Biotech, a généré des revenus en croissance de 11,1% à 838 millions de francs. Le résultat opérationnel de base de la division a bondi de 35,9% à 159 millions.
Autre motif de satisfaction, la dette nette de Lonza, dont le principal site de production se trouve à Viège (VS), a été réduite de 337 millions, à 1,51 milliard de francs.
Possibles acquisitions
Après des années d'efforts pour réduire son endettement, Lonza est désormais à la recherche d'acquisitions. "Notre radar est allumé et nous avons déjà évalué des cibles", a indiqué le directeur général Richard Ridinger en conférence téléphonique.
S'il affiche sa conviction dans la réalisation prochaine d'une telle opération, l'Allemand a néanmoins tenu à souligner les incertitudes qui entourent les projets de ce type.
Richard Ridinger ne s'alarme pas des conséquences d'un Brexit sur sa société, Lonza n'étant exposé qu'à hauteur de 4% outre-Manche. Le site de culture de cellules de mammifères à Slough, dans le sud de l'Angleterre, n'est pas non plus menacé.
Fort de sa performance semestrielle, le groupe a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice. Il table à présent sur une croissance à deux chiffres de son bénéfice d'exploitation de base, contre une hausse de plus de 5% attendue en début d'année.