Malgré cette contraction, l'exercice en cours sera meilleur que 2012. Au final, le secteur primaire devrait générer environ 2,9 milliards de francs de recettes nettes, calcule mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette enveloppe globale rémunère le travail et le capital des familles paysannes.
Dans le détail, la production totale s'élève à 10,1 milliards, en diminution de 5,5% par rapport à 2014. A ces recettes s'ajoutent 2,9 milliards de contributions publiques, en baisse de 0,4% par rapport sur douze mois. Le volet des dépenses présente une légère embellie, avec des coûts de production en recul de 2,4%, pour un montant estimé de 10,2 milliards de francs.
Grosse source d'inquiétudes, la production animale devrait chuter de 8,7%. La crise internationale qui frappe le marché du lait et ses prix en constitue la cause principale. La valeur de la production laitière devrait se réduire de près de 15%, et celle de porc de 17%.
Les cultures végétales subiront un coup d'arrêt moins sec, avec une baisse de 3,3% des rentrées. Les précipitations du mois de mai et la canicule de l'été les ont mises à mal.