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Salaires des dirigeants en augmentation de 2 %

Les salaires des dirigeants des 100 plus grandes entreprises cotées à la Bourse suisse ont augmenté de 2% l'an passé. Le directeur général de Roche a conservé son rang de patron le mieux payé, malgré un salaire total en chute de 13% à 13,37 millions de francs.

08 oct. 2014, 10:46
Les victimes peuvent se faire escroquer de plusieurs centaines de francs. - photo. d'illustration -

Demeurant élevés en 2013, les salaires des dirigeants des 100 plus grandes entreprises cotées à la Bourse suisse ont légèrement augmenté de 2% au regard de l'année précédente, selon Ethos. La croissance s'est révélée inférieure à celle des bénéfices et de la capitalisation boursière.

Au total, les 1415 administrateurs et membres de la direction générale de ces sociétés se sont attribués plus de 1,58 milliard de francs, ressort-il de la 9e édition de l'étude annuelle de la Fondation Ethos sur les rémunérations des instances dirigeantes dévoilée mercredi à Zurich. Les 385 dirigeants des 20 entreprises intégrées à l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) de la Bourse suisse ont eux touché plus de 821 millions, un montant en repli de 2%.

La fondation genevoise, qui conseille et assume des mandats de gestion pour 140 caisses de pension, observe que les rémunérations ont crû de manière plus marquée, soit 8%, dans le secteur financier. En moyenne, les patrons des 100 sociétés passées sous revue ont empoché chacun un peu plus de 3,4 millions de francs, 4% de plus qu'en 2012.

Severin Schwann, directeur général de géant pharmaceutique bâlois Roche, a lui conservé son rang de patron le mieux payé, malgré un salaire total en chute de 13% à 13,37 millions de francs. L'Autrichien est talonné par l'Américain Joe Jimenez, son homologue du voisin Novartis, avec une fiche de paie stable à 13,23 millions.

Andrea Orcel devant Sergio Ermotti

Steven Newman, patron de l'opérateur de plates-formes de forages pétroliers Transocean se place au 3e rang, avec une rémunération totale de 12,92 milllions de francs (-2%). Le Belge Paul Bulcke, directeur général du numéro un mondial de l'alimentation Nestlé échoue au pied du podium, avec un salaire de 11,96 millions (-5%), suivi de Andrea Orcel, patron de la banque d'affaires de UBS (11,43 millions).

L'Italien se paie le luxe de devancer son patron Sergio Ermotti, le directeur général du numéro un bancaire helvétique dont le salaire s'est envolé de 21% en 2013 à 10,73 millions de francs, occupant lui le 7e rang. Le Tessinois est devancé par le Français Bernard Fornas, qui lui dirige le groupe de luxe genevois Richemont (9,84 millions).

Le salaire moyen de président du conseil d'administration (sans charge exécutive) s'est en revanche réduit de 7% à quelque 1,17 million de francs. Les simples administrateurs ont eux perçu une rémunération moyenne inchangée de 246'942 francs et les autres membres de la direction générale 1,67 million, un montant également stable.

De mieux en mieux, mais insuffisant

De manière générale, Ethos observe une amélioration progressive en matière de transparence des rapports consacrés aux rémunérations. Toutefois, celles-ci ne permettent pas aux actionnaires d'exercer leurs nouveaux droits en lien avec l'ordonnance sur les rémunérations abusives (ORAb) de manière correcte. La fondation note certains manquements.

Sont ainsi absentes des indications telles que celles portant sur le bonus maximal et l'objectif visé en la matière, par exemple. Et un avant l'entrée en vigueur de l'ORAb 29 sociétés n'ont toujours pas donné la possibilité à leurs propriétaires de se prononcer sur les rémunérations.

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