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Secret bancaire: l'Association suisse des banquiers s'oppose à l'échange automatique

Le président de l'Association suisse des banquiers (ASB) a réaffirmé l'opposition au principe d'échange automatique d'informations. Ce dernier gagne pourtant du terrain au sein de l'Union européenne.

14 avr. 2013, 10:28
L'Association suisse des banquiers (ASB) réaffirme son opposition au principe d'échange automatique d'informations, a dit son président Patrick Odier.

Alors que l'échange automatique gagne du terrain au sein de l'Union européenne (UE), l'Association suisse des banquiers (ASB) réaffirme son opposition au principe. "La Suisse ne se trouve pas dans la même situation que le Luxembourg", dit son président Patrick Odier.

"La Suisse est un Etat tiers et l'on ne peut exiger de sa part des mesures équivalentes, notamment au sujet d'une extension de l'accord sur la fiscalité de l'épargne", a expliqué le banquier genevois dans une interview parue dans "Le Matin Dimanche". Et de rappeler qu'il n'existe pour l'heure aucun mandat de négociations émanant de l'UE.

"La Suisse peut sans autre démontrer que nous disposons d'un système équivalent à l'échange automatique d'informations", relève Patrick Odier. Le président de l'ASB fait référence à l'impôt libératoire à la source, connu sous le nom de Rubik, qui "couvre tous les revenus issus des avoirs déposés en Suisse et offre une solution pour le passé ainsi que pour l'avenir."

Stratégie de l'argent propre

Patrick Odier estime que le principe de l'échange automatique d'informations, auquel le Luxembourg a annoncé mercredi vouloir se conformer dès 2015, n'est pas reconnu comme standard international. C'est pourquoi le banquier genevois souhaite voir une place pour la stratégie de l'argent propre défendue par les établissements suisses.

La voie confirmée samedi à Dublin par l'UE lors d'une réunion de ses ministres des finances, et à laquelle désormais seule l'Autriche semble résister, "n'est pas la meilleure option pour lutter contre l'évasion fiscale". Au-delà, Patrick Odier compte sur le talent des négociateurs helvétiques pour contrer les vélléités de Bruxelles.

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