Les quelque cinquante responsables ont "noté que la croissance mondiale avait ralenti, mais ils "s'attendent à ce que l'économie européenne se rétablisse progressivement et saluent les mesures prises par l'Union européenne (UE) et ses Etats membres pour traiter le problème", selon la déclaration de la présidence.
Pendant ces deux jours de réunion, l'UE et la Suisse - qui est officiellement membre de l'ASEM depuis lundi - ont mené une offensive de charme auprès des nations asiatiques. Les pays européens ont notamment affirmé contrôler la crise des dettes souveraines, démentant le risque d'effondrement de la zone euro.
Pas de nouvelles barrières
Lors de ce 9e sommet de l'ASEM, des membres de l'Union européenne ont également appelé leurs partenaires à faire plus pour la croissance. Plusieurs voix se sont élevées en faveur d'un développement des échanges commerciaux entre ces deux blocs toujours plus interdépendants au sein de l'économie mondiale.
"Les dirigeants se sont engagés à s'abstenir de lever de nouvelles barrières aux investissements et au commerce (...), d'imposer de nouvelles restrictions aux importations et de mettre en oeuvre des mesures incompatibles avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC)", selon le texte.
"L'UE est certainement du côté de ceux qui veulent un commerce plus ouvert, nous pensons que c'est la façon d'avancer", a confirmé en conférence de presse le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Perspectives de croissance en baisse
"Une partie de la croissance en Asie est aussi le résultat de l'ouverture du marché en Europe, car nous sommes la première destination pour les produits asiatiques", a-t-il ajouté.
Les perspectives de croissance sont aujourd'hui toutefois en légère baisse par rapport aux objectifs d'il y a quelques mois.
Le FMI pronostique en effet une croissance de 6,7% cette année et 7,2% en 2013, soit un léger ralentissement après les 7,1% et 7,5% respectivement espérés au début de l'été.
Malgré une croissance plus atone, la déclaration finale du sommet de Vientiane a salué "la performance robuste des économies émergentes d'Asie". Mais le souvenir de la cuisante crise de 1997-98 semblait encore vivace dans les esprits.
"Nous sommes suffisamment humbles pour ne pas penser que nous serons, seuls, le moteur de la croissance mondiale. Nous faisons partie d'un système plus grand", a relevé le chef de la diplomatie indonésienne Marty Natalegawa.
FMI et G20: réserves de Mme Widmer-Schlumpf
La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf a souligné lundi l'importance des forums informels pour la bonne gouvernance du système financier international.
"La discussion y est libre et interactive, ce sommet en est un excellent exemple", a-t-elle déclaré dans son discours en séance plénière.
Elle a toutefois ajouté que les institutions financières internationales - FMI ou G20 - avaient parfois tendance à "devenir trop bureaucratiques et inflexibles."
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a lui plaidé dans son adresse en faveur d'une coopération en matière scientifique et d'éducation, "un pont entre les cultures qui rapproche nos sociétés".
Le chef de la diplomatie helvétique a notamment souligné l'excellence des compétences de la Suisse en la matière et sa volonté de les partager.
M. Burkhalter doit quitter le Laos mercredi pour l'Indonésie, où il participera au 5e Forum de Bali pour la démocratie.
Il terminera son voyage en Thaïlande, où il ouvrira une conférence régionale des ambassadeurs de Suisse à Bangkok.