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Tornos juge trop bas le prix offert par Walter Fust

Le conseil d'administration du fabricant prévôtois de machines-outils Tornos estime que le prix par action proposé par Walter Fust dans le cadre de son offre publique d'achat (OPA) est trop bas. Il n'émet toutefois aucune recommandation quant à l'acceptation ou le refus de cette OPA.

27 nov. 2013, 10:49
En prenant en compte 51 départs naturels, à la retraite ou en préretraite, l'entreprise procédera au final à 147 licenciements.

Faisant suite à une annonce préalable diffusée lundi, l'industriel alémanique a confirmé mercredi dans une annonce officielle sa volonté d'acquérir l'ensemble des actions nominatives en main du public du groupe sis à Moutier. Pour mémoire, Walter Fust contrôle déjà près du tiers du capital de Tornos.

Dans un communiqué diffusé dans la foulée de l'annonce de l'OPA, Tornos souligne que son conseil d'administration "prend acte de l'offre publiée et renonce à faire part d'une recommandation". La décision a été prise à l'unanimité, mais en l'absence de deux membres.

L'organe de surveillance est néanmoins "d'avis que le prix de l'offre par action est trop bas". Walter Fust propose 4,70 francs par titre, une prime de 2% par rapport au cours de clôture de la semaine dernière. Mercredi, le titre de Tornos a ouvert en hausse de 1,03% à 4,90 francs, alors que le SMI grappillait 0,15% à 8251,30 points.

Le conseil d'administration estime du reste que, par son offre, Walter Fust souligne la confiance accordée à Tornos, "tout en garantissant la stabilité à long terme de l'actionnariat". De son côté, l'industriel domicilié dans la commune schwyzoise de Freienbach écrit dans son annonce officielle qu'aucune réorientation stratégique du fabricant de machines-outils n'est prévue actuellement.

Jusqu'au 16 janvier

Après expiration du délai de carence de dix jours de Bourse, l'OPA pourra être acceptée pendant 20 jours, soit du 12 décembre au 16 janvier. Walter Fust indique se réserver le droit de prolonger la période d'offre "une ou plusieurs fois".

Actuellement, l'industriel, qui compte parmi les entrepreneurs les plus riches de Suisse, contrôle 33,325% des actions, soit juste en dessous du seuil de 33,33% obligeant un actionnaire à lancer une offre. Lundi, il a précisé qu'il ne visait pas une reprise totale de la société du Jura bernois, mais plutôt une participation d'environ 45%.

Devenu le principal actionnaire individuel de Tornos en 2010, Walter Fust a étoffé cette participation ces derniers mois, notamment à la faveur d'une augmentation de capital en mai dernier.

Perte aggravée

Tornos, qui emploie encore quelque 650 personnes, se débat de longue date dans les difficultés, malgré quelques embellies passagères. Le groupe a aggravé sa perte nette sur les neuf premiers mois de 2013 à 17,6 millions de francs, contre -14,8 millions un an plus tôt.

Au début du mois, le groupe annonçait de nouveaux pas dans sa réorientation stratégique, à commencer par un allègement de sa direction. Fin octobre, le fabricant a biffé une vingtaine de postes sur le site prévôtois, déjà frappé l'an passé par près de 150 suppressions d'emplois.

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