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Transport aérien: les problèmes du Boeing 737 MAX obligent la compagnie Ryanair à fermer des bases

Les déboires du Boeing 737 MAX ont un impact direct sur la compagnie aérienne à bas coût Ryanair. Celle-ci doit fermer plusieurs bases aéroportuaires en raison des retards de livraison.

16 juil. 2019, 10:20
La compagnie à bas coût doit fermer plusieurs bases.

Le transporteur aérien Ryanair a annoncé mardi qu’il allait fermer des bases aéroportuaires cet hiver et à l’été 2020 à cause des reports de livraison du Boeing 737 MAX, dont la flotte est clouée au sol après deux accidents.

Le groupe irlandais, l’un des principaux du secteur en Europe, a expliqué que la livraison attendue de Boeing 737 MAX 200 était retardée, l’avion devant être certifié par les autorités américaines et européennes. En conséquence, il prévoit désormais de ne recevoir que 30 de ces appareils d’ici à mai 2020, contre 58 prévus au départ.

«Ce manque de livraisons va nous contraindre à diminuer notre activité sur certaines bases et à en fermer pour l’été 2020, mais aussi pour l’hiver 2019», a expliqué le directeur général Michael O’Leary dans un communiqué.

Au total, le groupe aérien à bas coût a commandé 135 Boeing 737 MAX 200 et posé une option sur 75 supplémentaires. La flotte de Ryanair est exclusivement composée d’appareils de l’avionneur américain, avec actuellement 450 Boeing 737-800 en opération – une version du 737 antérieure au MAX.

Entièrement dépendant de Boeing, les problèmes du 737 MAX constituent donc une épine dans le pied du groupe et à ses ambitions de croissance.

Le retard de livraison «va réduire la croissance de notre trafic à l’été 2020 à 3% contre 7%» prévus au départ. «Nous transporterons environ 157 millions de passagers lors de l’année comptable d’avril 2020 à mars 2021, contre 162 millions prévus jusqu’à présent», a regretté M. O’Leary.

«Fidèle» au 737 MAX

Composé de trois compagnies principales (Ryanair stricto sensu dont le siège est en Irlande, Lauda en Autriche et Buzz en Pologne), le groupe Ryanair a de grandes ambitions et vise la barre des 200 millions de passagers transportés par an d’ici à 2024.

Malgré ce contretemps, M. O’Leary a souligné que Ryanair restait «fidèle au Boeing 737 MAX» qu’il espère voir revoler avant la fin 2019. Il a reconnu toutefois que «la date exacte de ce retour restait incertaine» et que ceci déterminerait si les livraisons pour l’été 2020 sont inférieures ou supérieures à ce qu’il prévoit désormais.

Le Boeing 737 MAX est interdit de vol après le crash d’un appareil de ce type de la compagnie Ethiopian Airlines, le 10 mars, au sud-est d’Addis Abeba, ayant fait 157 morts. Comme dans l’accident de la compagnie indonésienne Lion Air (189 morts) survenu cinq mois plus tôt, les conclusions préliminaires ont mis en cause le système anti-décrochage propre au MAX.

 

Le calendrier du retour de l’appareil est incertain, Boeing n’ayant toujours pas soumis aux régulateurs, pour certification, les modifications exigées. Dans son communiqué, Ryanair explique que Boeing espère avoir présenté aux régulateurs ses modifications d’ici au mois de septembre, avec un retour au service espéré peu après.

Hormis Ryanair, d’autres compagnies clientes de cet avion sont touchées par ses déboires. Des milliers de vols ont notamment été annulés par trois grandes compagnies américaines – United Airlines, Southwest et American Airlines – qui exploitaient des 737 MAX avant leur interdiction de vol.

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