Ils ne sont pas contents, mais vraiment pas contents, les paradis fiscaux des Caraïbes. «C’est un affront grossier envers la relation constitutionnelle que nous avons avec le Royaume-Uni», tempête le premier ministre des îles Caïmans, archipel qui compte davantage de sociétés offshore que d’habitants. «C’est une menace existentielle sur le bien-être de certains territoires britanniques d’outre-mer», abonde l’éditorialiste du principal journal des îles Vierges britanniques, archipel qui s’était retrouvé, il y a deux ans, au centre du scandale des Panama Papers.
La raison de ces ouragans verbaux? Le vote, mercredi, par la Chambre des Communes britannique, d’une disposition obligeant de rendre publics, d’ici deux ans, les noms de tous les détenteurs des sociétés offshore et des trusts domiciliés dans les 14 territoires d’outre-mer du royaume. Régulièrement pointées du doigt pour leur opacité financière, ces îles vont bientôt devoir afficher une très grande transparence.
Une lacune à combler
«Cela va accroître...