Lorsqu’on évoque les accords internationaux incontournables pour la Suisse, ce sont les Bilatérales avec Bruxelles qui reviennent le plus souvent sur le devant de la scène. Mais un autre larron s’invite de façon toujours plus pressante à la fête: le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), convention de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), en négociation depuis 2013.
Evidemment, n’étant pas membre du «club» des Vingt-Huit, la Confédération n’y participe pas. Ce qui inquiète au plus haut point la branche du commerce helvétique. «Il est temps d’agir et de rejoindre les pourparlers», a appelé, hier à Zurich, Commerce Suisse, organisation faîtière d’un secteur fort de 680 000 collaborateurs.
Certes, Berne commence gentiment à avancer ses pions, a salué le lobby. L’été dernier, le ministre de l’Economie Johann Schneider-Ammann a proposé à Washington d’intégrer une clause d’adhésion («docking clause») au projet, qui permettrait à un Etat tiers...