«La lutte contre la corruption ne s’arrêtera jamais», avait prévenu en octobre Xi Jinping. Après avoir obtenu dimanche la possibilité constitutionnelle de rester président à vie, «l’empereur rouge» compte encore accélérer cette croisade, lancée il y a cinq ans. Une nouvelle agence anticorruption élargira le public ciblé par l’actuelle commission de discipline, qui faisait trembler les près de 90 millions de membres du Parti communiste chinois (PCC).
Désormais, tous les fonctionnaires du pays, ainsi que les cadres d’entreprises, d’hôpitaux et d’institutions culturelles et éducatives du secteur public, pourront eux aussi, potentiellement, être détenus dans des conditions opaques et propices à des dérives. Tout le mystère n’a pas été levé sur l’étendue des pouvoirs de cette commission, qui permettra de doubler le nombre de personnes surveillées, selon un officiel du Parti. Une nouvelle loi de supervision sera votée en début de semaine prochaine, en clôture de la session parlementaire annuelle.