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"Blick" et "20 Minuten" se font taper sur les doigts

Les journaux "Blick" et "20 Minuten" ont violé la sphère privée de deux personnes dans leurs articles. Le Conseil suisse de la presse a approuvé deux plaintes.

18 sept. 2012, 17:51
Le quotidien gratuit "20 minutes" a publié la photo du profil Facebook d'une femme qui devait comparaître devant la justice.

Les journaux "Blick" et "20 Minuten" ont rendu des personnes trop facilement identifiables dans des articles, violant ainsi leur sphère privée. Le Conseil suisse de la presse a approuvé deux plaintes.

Dans le premier cas, un accident de la route survenu à Worb (BE) en novembre dernier, le "Blick" a évoqué un suspect qu'il a désigné par son prénom ainsi que l'initiale du nom de famille et dont il a rappelé des actions antérieures. L'article a été illustré par une photographie de profil de l'homme en question, dont les yeux étaient barrés par une bande noire.

Le "Blick" a permis une reconnaissance aisée du suspect au-delà de son proche entourage, écrit le Conseil suisse de la presse dans son communiqué publié mardi. Le journal a ainsi violé la sphère privée de l'individu, d'après la "Déclaration des droits et des devoirs des journalistes".

Le Conseil n'a par contre pas constaté d'écart au niveau des méthodes de recherche du "Blick", jugeant l'intérêt public prépondérant. Le plaignant avait critiqué le comportement des reporters, les accusant d'avoir pénétré sur la propriété du suspect et d'avoir importuné d'autres habitants.

Il souhaite à présent déposer une plainte contre le journal, pour atteinte à la personnalité, comme il l'a confirmé à l'ats. La procédure concernant l'accident en question n'est pas close.

Photo Facebook

Le deuxième cas concerne une femme, qui devait comparaître devant la justice pour séquestration et contrainte sexuelle. Le gratuit "20 Minuten" a publié sa photo de profil Facebook, sur laquelle elle portait un masque.

Le journal a ainsi contrevenu au principe de protection de la sphère privée, assure le Conseil. La rédaction, admettant tout de suite cette décision, a retiré l'image de ses archives en ligne.

Le Conseil de la presse n'a en revanche pas vu d'inconvénient à la publication d'informations privées concernant la plaignante, qui ont été révélées au tribunal. Les faits rapportés en toute vérité et de manière mesurée ne représentent pas une atteinte à la sphère privée, rappelle-t-il.


 
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