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Apprendre à écouter les images

Une audiodescriptrice qui en dit trop tombe amoureuse d’un non-voyant. La nouvelle vision de la cinéaste japonaise Naomi Kawase. Bouleversant.

18 janv. 2018, 00:01
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Après le merveilleux «An» (2015), véritable hymne à la nourriture, Naomi Kawase, l’indispensable réalisatrice de «La forêt de Mogari» (2007) et de «Still the Water» (2014), nous revient avec «Vers la lumière» (titré «Radiance» en anglais), une méditation sur la vision et l’imaginaire et, partant, le cinéma tout court, au sens le plus profond du terme!

Jeune femme frêle et discrète, Misako travaille comme audiodescriptrice. Autrement dit, elle rédige les informations-clés destinées aux spectateurs de cinéma atteints de cécité. Complétant la bande-son, ces descriptions sont censées aider ces derniers à se représenter le film, en profitant de la remarquable aptitude du cerveau à fabriquer des images intérieures.

Au début de «Vers la lumière», présenté en compétition à Cannes, Misako soumet à un panel de non-voyants et de malvoyants ses propositions de commentaires pour un film de fiction. Quelques critiques polies fusent de l’assistance, à l’exception d’un homme qui lui déclare...

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