«African Mirror»
Jeune réalisateur suisse formé à la Haute école des arts de Lucerne et à l’ECAL, Mischa Hedinger a passé un séjour marquant au Burkina Faso, où il a tourné des films pour une ONG. C’est là qu’il a commencé à réfléchir à son rôle de cinéaste blanc dans un pays où la culture et la langue lui étaient étrangères, ainsi qu’à l’image stéréotypée de l’Afrique véhiculée par les médias. Rencontre.
Mischa Hedinger, comment en êtes-vous venu à René Gardi?
C’est lié à un livre sur la Suisse «colonialiste sans colonie», qui contenait un texte sur Gardi et des descriptions fascinantes de ses archives. J’ai découvert qu’elles sont énormes. Elles regroupent plus de 30 000 photographies, une cinquantaine de livres, des textes pour des magazines et des journaux, des émissions de radio, des longs-métrages de cinéma, des films en 16 mm pour des conférences…
Comment avez-vous entrepris votre travail...