«Drunk»
En son temps, flanqué de son compatriote Lars von Trier, le Danois Thomas Vinterberg avait lancé le mouvement Dogma prônant un malicieux vœu de «chasteté cinématographique» (caméra portée, décors réels, son direct, aucune lumière additionnelle).
Avec «Festen» (1998), révélation sardonique d’un secret de famille, il en avait signé une sorte de manifeste.
Après ce coup d’éclat, Vinterberg a mené une carrière en dents de scie, avec à la clef des films un brin disparates, passant sans autre de l’impressionnant «La chasse», qui traquait un auxiliaire de jardin d’enfants accusé à tort de pédophilie, au lénifiant «Kursk», récit de la catastrophe qui vit sombrer un sous-marin nucléaire russe.
Déficit d’alcool
Avec «Drunk», récemment auréolé de l’Oscar du meilleur film étranger, le Danois retrouve sans conteste les sommets… Désabusés et comme momifiés par la routine, quatre enseignants dans la cinquantaine décident de mettre en pratique une théorie du philosophe et psychiatre...