«Adieu les cons»
Après sa remarquable adaptation du roman «Au revoir là-haut» de Pierre Lemaître, Albert Dupontel livre une tragicomédie tendre qui raille notre société numérique déshumanisée, administrative et policière. Entretien avec un réalisateur adepte des Monty Python.
Albert Dupontel, comment avez-vous écrit cette histoire?
Au départ, je me suis demandé ce qu’une femme, qui voudrait vivre mais ne le peut plus, dirait à quelqu’un qui pourrait vivre mais ne le veut plus. En fait, j’écris la même histoire depuis vingt ans, mais j’ai beaucoup de mal à la re-raconter: ce sont toujours des parents qui cherchent des enfants ou des enfants qui cherchent des parents, et c’est laborieux…
D’où vient cette idée récurrente?
C’est de l’ordre de la névrose obsessionnelle. Je n’ai pas de vraies raisons: dans ma vie, j’ai été aimé et choyé. Quand mon père a vu «Bernie», il m’a dit «qu’est-ce que je t’ai fait?», c’est...