Dans l’histoire du jeu vidéo, Lara Croft restera comme le premier sex-symbol virtuel. Sortie de la cuisse d’un petit développeur britannique, cette mercenaire aux formes très avantageuses a dès 1996 fait fantasmer des générations de «gamers» pubères et prépubères. Son succès planétaire – il existe à ce jour treize déclinaisons du jeu Tomb Raider – a suscité un merchandising aussi cynique qu’effréné, donnant matière à toutes sortes de soi-disant produits «croftiens».
Bien évidemment, le cinéma n’a pas tardé à payer son tribut en portant par deux fois à l’écran les exploits de cette soldate sanguinaire prétendument féministe. Tant en 2001 («Lara Croft – Tomb Raider» de Simon West) qu’en 2003 («Lara Croft – Tomb Raider, le berceau de la vie» de Jan de Bont), le résultat a été plutôt mitigé, à la fois sur le plan critique (on s’y attendait) et économique (ce qui était déjà plus surprenant).