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L'Arctique se réchauffe et apporte froid et neige à l'Europe

Le réchauffement climatique qui réduit les glaces dans l'océan arctique expliquerait les hivers fortement enneigés et froids de ces dernières années en Europe.

28 févr. 2012, 09:45
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Une théorie qui expliquerait égalemetn la reproduction du phénomène dans certaines autres parties de l'hémisphère nord, révèle une étude américaine publiée hier.

Depuis que la superficie de la banquise est tombée à un niveau record en 2007, des chutes de neiges nettement plus abondantes que  la normale ont été observées dans de vastes régions du continent  européen, d'Amérique du Nord et de la Chine, soulignent-ils.

Durant les hivers 2009-2010 et 2010-2011, l'hémisphère nord a enregistré ses deuxième et troisième plus fortes accumulations de  neige dans les annales.

Les données recueillies de 1979 - début des observations par  satellites - à 2010 montrent une diminution d'un million de  kilomètres carrés (-29,4%) de la superficie des glaces de l'océan  arctique en automne, soit près de deux fois la superficie de la  France, précisent les scientifiques de l'Institut de Technologie de  Géorgie (sud-est).

Cette diminution des glaces arctiques a correspondu à une  couverture neigeuse hivernale nettement plus élevée que la normale  dans le nord-est des Etats-Unis, le nord-ouest et le centre de  l'Europe, ainsi que le nord de la Chine, ajoutent-ils.

Flux d'air chaud bloqués

«Notre étude démontre que la diminution des glaces de l'océan  arctique est liée à des changements dans le circulation  atmosphérique de l'hémisphère nord en hiver», souligne Judith Curry,  présidente de l'Ecole des sciences atmosphériques et de la Terre à  l'Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Tech) et principale  auteure de cette communication.

Selon elle, «les modifications dans la circulation de l'air  forment plus fréquemment des zones stagnantes de haute pression  atmosphérique centrées sur l'Atlantique qui bloquent le flux d'air  chaud venant d'ouest et provoquent un flux d'air polaire et de forte  chutes de neige sur l'Europe» et le nord-est de l'Amérique du Nord.

Les conclusions de cette étude, qui confortent celles d'autres  recherches, pourraient être utilisées pour améliorer les prévisions  météorologiques saisonnières, selon les auteurs. Ces travaux  paraissent dans la version en ligne des «Annales de l'Académie  nationale américaine des sciences» (PNAS) datée du 27 février 2012.

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